Un avion symbolise la liberté, la joie, la possibilité de comprendre. Ces symboles sont éternels. (Richard Back)
Hier soir, nous avons terminé le cours de navigation. Il nous reste à étudier la réglementation. C’est un gros pavé à ingurgiter. D’ici fin mars nous devrions avoir terminé le cursus complet de formation théorique (à raison de 2 cours du soir par semaine. L’examen viendra en temps voulu car pour l’instant je ne me sens pas prêt.
Ce matin, j’ai déposé ma fille à l’école, sauté sur la première trottinette électrique disponible dans le quartier pour filer prendre le train de 08:26 à la gare du midi. A Vilvoorde, le bus de 09:01 m’a déposé à l’aérodrome. Tout ce périple a failli ne pas être récompensé. Malgré un COVOK sur le bulletin météo, la brume au sol (pourtant invisible depuis le tarmac) limite les possibilités de naviguer à vue dans des bonnes conditions… Vais-je rentrer bredouille ?
Sur le bord de la piste, je retrouve un nouvel ami. Au club, j’ai eu la chance de faire la connaissance avec Nabil. C’est un charmant voisin de quartier (il est Saint Gillois comme moi). Nous sommes exactement au même niveau de progression.Nous partageons de plus en plus sur notre rêve commun. Nabil accepte d’assister à mon cours en tant que passager (il n’a pas peur). Etant donné les conditions météos, David mon instructeur, propose de faire ma première série de 6 touch & go, c’est à dire une série d’atterrissage – décollage pour se faire la main.
L’objectif du cours: Après le décollage, nous resterons dans le circuit à 800 pieds (altitude QNH) pour revenir poser l’avion. A peine posé, nous remettrons les pleins-gaz pour décoller à nouveau, ainsi de suite 6 fois maximum (en plus du décollage initiale)… En effet, la réglementation de l’aérodrome limite le nombre de « touch&go » pour des raisons de bruit, d’entretien de la piste, d’équité entre les pilotes. Cela est largement suffisant, car cette exercice est particulièrement fatiguant.

Ce que je retiendrai de cette leçon numéro IV, c’est que mon état de stress avant le vol qui s’est répercuté sur mes performances pendant l’apprentissage. J’étais plus crispé que lors des vols précédents. Cela étant dit, j’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui. D’une part sur le circuit en lui même, mais également sur les procédures d’atterrissages et de décollages.
Voici mon mémo (liste non exhaustive et qui peut contenir des erreurs):
Décollage sur la piste 19a
- Fuel Pompe: ON
- Réchauffe Carbu: Off
- Plein Gaz
- Rotation à 65 KNOTS
- Montée à 75 KNOTS (Best Rate of Climb ?)
- Garder l’axe de la piste
- A 400 pieds, retirer les flaps
- Garder la montée, et commencer à virage vers l’est
- A 800 pieds, mettre l’avion en palier et stabiliser le régime moteur à 2000 RPM
Garder l’oeil dehors (l’oreille nous aide à ajuster le moteur). - Vérifier le mixture (full rich), couper la fuel pompe, remettre le réchauff. Carbu
- Vérifier les paramètres moteurs
- Prendre le cap vent arrière (010)
- En fin de vent arrière mettre 1 cran de flaps (vérifier vitesse dans l’arc blanc)
- Amorcer l’avant dernier virage, mettre 2 crans de flaps
- Dernier virage, aligner l’avion dans la piste
- Réduire la puissance moteur
- Garder vitesse à 70 Knots
- Fuel Pompe sur: On
- Couper la rechauff. Carbu
- Amener l’avion sur le seuil de piste
- Laisser venir la piste, arrondir, poser
- Remettre les flaps en position 1
- Plein Gaz
- Rotation à 65 KNOTS
Et c’est reparti… pour 6 tours – Si Dieu le veut !

Résumé : 1h06 de vol – Machine : OO-JMC –Piper Archer II